Rendre visible mon engagement pour la libération - Partie #2
Dans la première partie de cet article, j'ai exploré les choix qui se sont comme imposés à moi pour répondre à l'appel de la « libération » et de la nonviolence. Ici, je veux approfondir ce que je comprends des racines de l'oppression, et du coup, de quoi nous devons nous libérer.
Cet article a été difficile à écrire - comme le précédent - car j'essaie d'articuler des idées qui ne sont pas monnaie courante. Lors de conversations, j’observe qu’elles ont souvent du mal à passer.
Lorsque la nécessité d’une libération individuelle et collective est évoquée, la question des origines de la violence prend rapidement le devant de la scène. Bien sûr cela amène immédiatement à la question aussi vivement débattue de ce qu’est la nature humaine. Malgré ces difficultés, j’écris à ce sujet car cela va m’aider à libérer ma parole en la matière et j’aime bien essayer de trouver une façon de converser sur ces sujets sans provoquer un rebus immédiat.
Rendre visible mon engagement pour la libération - Partie #1
Cela fait un moment que je n'ai pas écrit. Plusieurs semaines ont été occupées par un voyage en France pour subir une intervention chirurgicale. Ensuite, il m’a fallu plusieurs semaines de plus pour écrire cet article et me sentir suffisamment confiante pour le publier.
Je me sens une certaine fragilité dans l'écriture, sur le sujet de ma libération, pour des raisons qui, je l'espère, deviendront claires au fur et à mesure que vous poursuivrez cette lecture. Pourtant, cela est au cœur de ma trajectoire de vie et je suis impatiente de voir ce qui adviendra en rendant cela plus visible.
Il me semble que parler et écrire sur ce sujet a quelque chose d’un rîte initiatique. Relier intelligemment les aspects personnels à la dimension politique est en soi un défi. Tisser ensemble les racines de la violence, l'oppression des femmes et des enfants, le racisme, la destructivité du capitalisme, le changement climatique et plus encore, tout en voulant rester ancré à “l'âme”, l'amour et le sacré, est un projet difficile.
Transcender mon penchant à rester isolée dans les moments de fragilité - Partie 2: Créer des systèmes de soutien
Comme indiqué en partie 1, mon penchant pour la séparation a commencé bien avant que la douleur ne devienne le centre de mon attention.
En y repensant, je suis à la fois embarrassée par cette situation - causée par une habitude bien ancrée culturellement, et émerveillée par le fait que j’ai réussi sans peine à transcender ma difficulté à demander de l’aide. Il a fallu beaucoup de temps pour transformer mon état d’isolement et maintenant me sentir bien soutenue par un réseau solide d’amis et de professionels de santé. C’est un peu triste mais aussi une célébration.
Transcender mon penchant à rester isolée dans les moments de fragilité. Partie 1 : Écrire sur la fragilité: un acte périlleux?
J'ai mis du temps à écrire cette deuxième partie. Mon "blocage d'écriture" n'a pas magiquement disparu après la publication du premier blog. La douleur persistante que j'ai mentionnée à l'époque a également rendu l'écriture difficile. C'est ce qui a principalement préoccupé mon esprit ces derniers mois. J'ai donc remis cette partie à plus tard.
Écrire sur des problèmes de santé est une chose délicate et souvent à double tranchant. Certaines personnes sont soulagées d’apprendre qu’elles ne sont pas seule à souffrir. Elles peuvent se sentir soutenus par des inconnus, d'une manière qui leur convient, alors qu'elles ne le ressentent pas grand soutien de leurs proches. Pour d'autres, ces questions appartiennent au domaine du privé et de l'intime. Même s'ils sont aussi en souffrance, ils jugent facilement ceux qui explorent publiquement leur cheminement avec la douleur comme « recherchant la sympathie », « trop indulgents », « égocentriques » et d'autres étiquettes de ce genre.
La souffrance est-elle évitable?
21 décembre 2021
Il n'y a pas si longtemps, j'ai été invité à être panéliste pour un webinaire du «Pub Scientifique» sur le thème de la « souffrance liée à la douleur ». Le conférencier principal, le Dr Peter Stiwell, a expliqué pourquoi il est important pour les cliniciens de comprendre la souffrance et la formulation d’une définition claire. Cela m’a fasciné d'entendre que très peu de recherches ont été menées dans ce domaine, ce qui, d'après mon expérience, conduit les personnes douloureuses (au niveau physique ou émotionnel) à éprouver beaucoup de peine si leur entourage et les professionnels de la santé en particulier ne savent pas écouter ce qu'elles vivent.
Pourquoi écrire un blog?
13 août 2020
(traduit de l’anglais by Jean-Christophe Debauge)
Ce n'est pas une mince affaire pour moi de me lancer dans la rédaction d'un blog. Je peux imaginer que je ne suis pas la seule à avoir eu le désir d'écrire, de faire entendre ma voix, de faire l’expérience de me perdre dans un flux de pensées et d'images. Pourtant, pour une raison ou une autre, j'ai laissé ce projet en suspend pendant des années.